vendredi 12 juin 2020

12/06/2020: Il n'est jamais trop tard...

Mi-juin... J'ai du attendre jusque-là pour enfin aller à la rencontre d'un orage estival digne de ce nom. La série de photos ci-dessous est prise dès l'arrivée sur un point de vue relativement dégagé à l'ouest de Saint-Vith.


Le tonnerre grommelle déjà derrière un arcus irrégulier précédant cet orage remontant sur le Grand-Duché de Luxembourg. Progressivement, la structure se rapproche et prend de l'ampleur. Certaines parties sont vraiment massives et bien cisaillées: on devine là l'effet du vent d'est en basse couche et de sud juste au-dessus.


La partie la plus électrique de cet ensemble se trouve juste derrière ce pare-buffle, encore au Grand-Duché. La zone livide, limite verdâtre, clignote très régulièrement, par moments toutes les quelques secondes. De temps à autre, un coup de foudre isolé tombe derrière l'arcus qui s'approche.


Toujours cet arcus qui s'approche, prenant une allure vraiment massive:


Cependant, la partie la plus active semble vouloir passer juste à l'est de ma position. Cette dernière commence enfin à montrer des coups de foudre plus régulièrement. Jusque-là, ils étaient restés bien rares, laissant la place à une activité électrique soutenue mais non-intense:


Certains coups tombent dans l'air sec, bien à l'avant des noyaux de précipitations:


La ligne n'est vraiment plus qu'à quelques kilomètres, et les premières gouttes tombent sur mon point de vue.



L'arcus passe au zénith, bientôt suivi par une pluie soutenue mais pas diluvienne. Quant au vent, il reste très modéré. Sur le coup, ça me rappelle ce constat personnel que j'ai déjà pu me faire à plusieurs reprises: les arcus imposants et/ou esthétiques sont rarement accompagnés d'un puissant front de rafales. Mais cette observation ne tient qu'à moi...


Sur la droite, quelques coups de foudre bien sentis - et certains positifs vu la déflagration qui s'en suit - me font prendre conscience du caractère très exposé du point de vue, et les quelques arbres isolés qui le garnissent paraissent soudain bien menaçants. Il faut croire que l'intuition fut salvatrice: à peine éloigné de ces arbres qu'un puissant coup de foudre tombe sur l'un d'eux ou juste à proximité. Vu le côté quasi-immédiat du craquement qui suit, ce fut juste pour le confort...


Après quelques minutes, l'orage finit par s'éloigner vers le nord. Je reprends alors l'E42 vers Verviers, avec l'idée de repasser devant lui. L'adhérence désastreuse de l'autoroute sous la pluie battante m'y fera au final renoncer.