Il était une fois un pays riche où la
plupart des gens vivaient dans un confort notoire. Il était souvent
cité dans les différentes enquêtes comme faisant partie des
nations les plus développées, tant sur le plan économique, que
social, humain, et sociétal. Certes, tout n'était pas rose, mais
comparé à d'autres territoires, la société était bien plus
vivable.
Plusieurs raisons pouvaient expliquer
ceci. En premier lieu, la situation de ce pays au milieu de grandes
civilisations. Celles-ci ont propagé des idées d'innovation qui
permirent à toute la région de bénéficier de technologies
favorisant le développement. Ensuite, dans ce foisonnement d'idées
se développèrent de grandes théories dans de nombreux domaines
comme les sciences, l'économie, ou la politique. Dès lors, après
de nombreuses guerres, celles-ci permirent à ce pays de de
stabiliser et de se développer. Enfin, sa position géographique
expliqua bien des choses.
Quand on parcourt ce pays, une chose
saute aux yeux : ses champs qui pullulent sont autant de
terreaux fertiles pour le développement d'une agriculture hautement
productive. Ses forêts sont autant de réserves où le bois, produit
essentiel, peut fournir du matériel pour la construction. Ses
plaines sont autant d'espaces pour le développement urbain. Il
manquait un élément capital pour favoriser la production agricole
et industrielle, le maintien de ce territoire fertile, et le
développement humain : un climat agréable !
Certes, de temps à autres, de longues
périodes de pluies pouvaient s'abattre sur ce pays. Parfois,
celles-ci déjouent les statistiques qui nous indiquent qu'un mois
normal voit tomber environ 70mm , et ce pays reçoit le double. Les
rivières et fleuves se gonflent ... mais qu'est-ce par rapport aux
pluies diluviennes qui dévastent l'Inde, toute l'Asie du Sud-Est et
même encore récemment Montpellier où il tomba des centaines de
litres en seulement quelques jours ?
Certes, parfois, une dépression plus
importante que les autres balaie ce pays, faisant hurler les forêts,
faisant tomber des pylônes électriques, plongeant des milliers de
foyers dans le noir. La côte de ce pays peut se voir noyée pour
quelques heures ... mais qu'est-ce par rapport aux immenses ouragans
qui ravagent les Philippines, les Caraïbes, ou même La
Nouvelle-Orléans, tuant des personnes par milliers ?
Certes, à certains moments, de
puissants orages sèment la panique, apportent des rafales
particulièrement violentes, font tomber des grêlons de la taille
d'une balle de ping-pong, foudroient les habitations, inondent
brusquement les caves ... mais qu'est-ce par rapport aux monstres qui
déferlent sur les Grandes Plaines des Etats-Unis, l'Argentine, ou
même l'Allemagne récemment, semant la terreur et la désolation
après le passage de funestes tourbillons ?
Certes, épisodiquement, des
précipitations neigeuses bloquent ce pays avec d'importants embarras
de circulation, frigorifient les plus sensibles, et peuvent tuer les
plus vulnérables ... mais qu'est-ce par rapport aux immenses
tempêtes de neige qui ensevelissent l'Amérique, la Russie, ou la
Scandinavie, causant de sérieux problèmes à l'économie ?
Certes, ponctuellement, des vagues de
chaleur viennent faire transpirer les populations et causer des
surmortalités ... mais qu'est-ce par rapport à des températures
infernales qui transforment le Pakistan, les pays du Sahel, voire
même l'Espagne en véritables fournaises ? L'auteur de cet
article aime le froid et la neige, supporte la pluie, mais déteste
la chaleur. Pourtant, il sait très bien qu'elle fait partie de ce
climat variable, et se contente de courber l'échine en attendant
qu'elle passe.
Ce pays, vous l'avez tous compris ...
c'est le nôtre, la Belgique. J'ai écrit ce petit texte en pensant
aux trop nombreux commentaires négatifs sur notre climat. Je suis
toujours désolé de voir les gens s'en plaindre alors qu'il est si
modéré et que les dégâts et morts qui lui sont lié sont si peu
nombreux par rapport à d'autres régions du monde, et même des pays
parfois très proches.
Loin de moi vouloir exagérer l'impact
du climat sur le développement économique belge, mais il est
certain qu'il est non-négligeable et positif. Bien que les extrêmes
existent dans notre pays, des dévastations comme les ouragans, les
tornades, les grosses inondations, les tempêtes de neige, les très
grosses chaleurs y sont rares, lui conférant une position
climatologique hautement favorable. Nous pourrions alors penser que
nous avons le meilleur climat du monde !